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Manipulation

Parlons de la manipulation…

 

Quelques définitions

 

Larousse :

 

Technique thérapeutique médicale, chirurgicale, ou de certaines médecines parallèles, consistant à mobiliser avec les mains une partie du corps, en général une articulation.

Wikipedia :

Manipulation vertébrale, technique de traitement des douleurs mécaniques bénignes réversibles du rachis, lorsque celles-ci présentent un dérangement intervertébral mineur ou un serrage articulaire réflexe ;

 

Google :

 

Massage visant à remettre des os déplacés. Manipulations vertébrales (chiropraxie).
 

La manipulation qui nous intéresse ici est liée à l’ostéopathie (étiopathie). En fait, dans « manipuler » il y a le mot « main ». Cela signifie exercer une action avec les mains sur quelque chose, un objet, un corps.

 

En ostéopathie, étiopathie, chiropraxie, reboutage, plusieurs types de manipulations existent.

 

Pour certains c’est faire bouger une articulation lentement, en douceur. Pour d’autres il s’agira de faire « rouler » les muscles, défaire un nœud, « remettre » un nerf dans sa gaine…

 

Pour moi, manipuler signifie stimuler le système nerveux via les « capteurs » nerveux situés dans le tissu conjonctif du tissu ligamentaire, des muscles, des os, de soutien des organes, de la peau …

 

En neurologie il nous est appris qu’une bonne stimulation nerveuse doit être brève, intense et isolée.

 

Brève : tout le monde comprend : qui ne dure pas longtemps, courte dans le temps.

 

Intense : il apparaît évident que l’intensité est à adapter à la structure que je veux manipuler. Je ne vais pas manipuler un nourrisson ou une personne très âgée de la même manière que si je manipule un rugbyman de 25 ans qui mesure 2 mètres et pèse 120 kg de muscles !

 

Isolée : la répétition du mouvement ou de l’action « dilue » l’information nerveuse en saturant le système nerveux central. Le massage en est une bonne représentation. Lorsque quelqu’un se fait mal, par réflexe il ou elle va masser, frotter avec ses mains l’endroit douloureux. Cela apporte une saturation de la réception des informations nerveuses. Donc il y a dilution du message que je veux transmettre.

 

Une manipulation, telle que je l’ai apprise au sein du Collège Européen d’Etiopathie de Genève, doit être réalisée selon des critères bien précis :

 

  • Contact direct

  • Pas de bras de levier

  • Respect de l’orientation des surfaces articulaires

  • Rester tangent à l’orientation des surfaces articulaires

  • Contre-appui le plus proche possible

  • Pas de mise en tension

  • Pas de mouvement, en tout cas très peu

  • Pas de « fermeture » articulaire

 

Il s’agit donc bien d’ébranler la structure, de faire « vibrer » le tissu conjonctif riche en capteurs sensitifs. Nous ne parlons jamais de remettre un os, un bassin ou quoi que ce soit en place… Tout est à sa place chez nos patients !

 

Pourquoi le faire ?

 

Parce que le tissu conjonctif a perdu de ses qualités dynamiques. Au fil du temps, de l’inaction, du manque de mobilisation, de traumatismes légers ou forts, de postures ou de mouvements répétés, de nourriture inadéquate, ce tissu conjonctif s’est un peu « rigidifié » en remplaçant un peu de son élastine par de la fibrine. L’action manipulative n’a d’autre prétention, hormis celle de stimuler le système nerveux, que de provoquer une modification biologique au sein du tissu conjonctif !

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Mais quel est ce craquement ? D’où cela vient-il ?

 

Le claquement, plutôt que craquement, est lié à un phénomène de cavitation. Ce phénomène est dû, entre autres, à la vitesse d’exécution de la manipulation. L'accélération provoque une dépression dans les liquides corporels et comme la nature n’aime pas le vide comme chacun le sait, les molécules gazeuses de détendent, se dilatent pour occuper tout le volume créé par la dépression et cela émet un bruit. Ce n’est pas dû au choc d’une articulation contre une autre ou de la « remise à sa place » d’un os !

 

Est-ce dangereux ?

 

Dans les définitions que j’ai pu lire sur la manipulation, il y a celle qui dit que la manipulation est une mobilisation forcée au-delà de l’amplitude articulaire. De mon côté j’appelle ça créer une luxation articulaire, l’articulation se déboiterait complètement. Ce qui me paraît difficilement réalisable par une personne saine d’esprit, ce que je crois être !

 

Réfléchissons un peu : s’il y a « blocage », c’est que l’articulation ne peut parcourir toute son amplitude habituelle ! Il n’y a donc aucune possibilité d’emmener un partenaire osseux au bout de sa surface articulaire puisque la limite se trouve avant ! Il n’y a donc aucun risque de luxation. Par ailleurs, dans nos principes de la manipulation il est dit : « pas de mouvement », même si cela me parait impossible de manipuler sans mouvement, il n’y a que très peu de mouvement.

 

Je manipule des enfants (dont les miens), des personnes en pleine possession de leurs moyens, des personnes âgées, des personnes très malades, ce depuis plus de 28 ans et je n’ai jamais cassé personne.

 

Certes le risque zéro n’existe pas et il peut arriver qu’un accident survienne, jamais de fracture. Lorsque cela arrive c’est que le patient était porteur d’un problème, inconnu de lui, de son médecin, sans signe avant-coureur et qu’il aurait pu se produire un accident sur un éternuement, une posture tête en arrière dans le bac chez le coiffeur, en chutant à skis, en se retournant au lit… C’est toujours regrettable. Dans ce cas la manipulation est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, mais ne créé pas le problème.

 

En résumé il n’y a rien de déplacé, de subluxé ; il n’y a que perte de qualité dynamique (élasticité, souplesse) dans le tissu conjonctif et l’action de mes mains sur le corps de mes patients ne vise que la restitution de cette souplesse tissulaire. Ceci aura pour effet de permettre une bonne circulation des liquides et, par voie de conséquence, des tissus, organes, systèmes biologiques fonctionnant au mieux de leurs possibilités.

 

Je ne guéris donc personne, je fais de mon mieux pour vous aider à vous guérir vous-même !

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